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Consommateurs de plus en plus soucieux de l’impact de leur choix sur l’environnement et la société, au cours des dernières années, de plus en plus d’entreprises ont commencé à se préoccuper de l’impact de leurs activités sur l’environnement et la société. Afin de répondre à cette demande croissante, un certain nombre d’organisations ont créé des labels qui certifient que les entreprises respectent des normes élevées en matière de responsabilité sociale et environnementale.

En effet, pour les entreprises, l’obtention de labels RSE est un moyen de démontrer leurs engagements en matière de durabilité et d’améliorer leur réputation auprès des clients, des investisseurs et des parties prenantes (fournisseurs, pouvoirs publics…). En communiquant sur la manière dont elles traduisent leur responsabilité sociale et environnementale à leurs activités, les organisations favorisent les relations de confiance, notamment auprès de leurs futurs talents.

Les labels de responsabilité sociale et environnementale sont des outils de certification qui permettent aux consommateurs de choisir des produits et des services en fonction de critères durables.

Les principaux labels RSE

Le label Ecovadis est une certification délivrée par une plateforme indépendante qui évalue la performance environnementale, sociale et éthique d’une entreprise à travers l’analyse de ses pratiques et politiques en matière de développement durable. Grâce à cette évaluation, les organisations peuvent mieux comprendre et améliorer leurs impacts environnementaux et sociaux. La notation se base sur des critères de durabilité tels que les Droits de l’Homme, les conditions de travail, la conformité environnementale ainsi que les pratiques commerciales éthiques. Les entreprises reçoivent une note entre 0 et 100 puis sont classées en 4 catégories : bronze, argent, or et platine. Les résultats sont consultables par le grand public via la plateforme.

Un autre label bien connu est celui de Fairtrade, qui certifie que les produits ont été fabriqués dans des conditions équitables pour les travailleurs et les agriculteurs. Les entreprises qui utilisent le label Fairtrade doivent payer un prix équitable aux producteurs et respecter les normes internationales du travail, notamment en matière de sécurité et de conditions de travail.

Le label Rainforest Alliance est un autre label de certification qui garantit que les entreprises respectent des normes environnementales élevées pour la production de produits agricoles, tels que le café, le cacao et les bananes. Les entreprises certifiées doivent respecter des critères stricts en matière de conservation de la biodiversité, de gestion de l’eau et de la terre, ainsi que de protection des droits des travailleurs.

Il existe de nombreux autres labels qui certifient les entreprises responsables, tels que le label Carbon Trust, qui certifie que les entreprises réduisent leur empreinte carbone, et le label LEED, qui certifie que les bâtiments sont conçus et construits de manière durable.

Des avantages multiples pour les entreprises

L’obtention de labels responsables présente de véritables atouts pour les entreprises en leur permettant :

 

  • d’assurer la croissance de leur activité de manière durable et pérenne,
  • d’anticiper la réglementation : évolution de la DPEF ou Déclaration de Performance Extra-Financière,
  • de disposer d’avantage(s) concurrentiel(s) face à la concurrence : les critères environnementaux et éthiques ont une importance grandissante aux yeux des marchés publics et grandes entreprises lorsqu’elles choisissent leurs fournisseurs / sous-traitants,
  • d’améliorer leur image auprès des futurs collaborateurs : futurs talents, jeunes diplômés et citoyens de manière globale sont de plus en plus vigilants en termes de rapports extra-financiers.

Toutefois, il est important de noter que certaines critiques ont remis en question l’efficacité de ces labels et ont même souligné qu’ils peuvent être utilisés à des fins de greenwashing. 

Cela signifie que certaines entreprises les utiliseraient pour donner l’impression qu’elles sont plus durables et responsables qu’elles ne le sont réellement. Il est donc important de vérifier attentivement a pertinence les labels et les normes qu’ils représentent dans le but de s’assurer qu’ils sont bien fiables et pertinents. Tandis que dans le même temps certaines entreprises non labellisées sont tout aussi avancées dans leur démarche de transformation, car c’est dans leur ADN. Sans parler qu’un label valable et reconnu dans un pays, peut ne pas l’être dans un autre.

S’assurer de la fiabilité des labels 

Pour s’en prémunir, l’ADEME a défini des critères permettant de vérifier la fiabilité d’un label, à savoir que le label présente :

  • une certification réalisée par des tiers indépendants,
  • des critères environnementaux portant sur l’ensemble du cycle de vie du produit,
  • des critères environnementaux portant sur plusieurs impacts environnementaux du produit,
  • des critères environnementaux visant à réduire les impacts les plus significatifs du produit,
  • des critères portant sur l’aptitude à l’usage du produit,
  • une disponibilité et une accessibilité à tous du référentiel (cahier des charges),
  • la révision régulière des critères environnementaux.

C’est dans ce contexte que la législation se renforce en matière de reporting extra-financier (DPEF) avec une nouvelle directive européenne : la CSRD ou Corporate Sustainability Reporting Directive. Elle vise à harmoniser les règles de reporting en matière de développement durable au niveau européen, en obligeant les entreprises à publier des informations plus détaillées et plus pertinentes sur leur performance environnementale, sociale et de gouvernance.

Concrètement, la CSRD prévoit l’obligation pour toutes les grandes entreprises de publier un rapport de durabilité intégré et de qualité élevée, qui englobe des informations financières et extra-financières. Ce rapport devra être élaboré selon des normes communes, afin de faciliter la comparabilité entre les entreprises et d’améliorer la transparence.

La directive CSRD étend également le champ d’application du reporting extra-financier en incluant des aspects tels que la diversité, les droits de l’homme et la lutte contre la corruption.

En somme, la CSRD renforce la déclaration de performance extra-financière en imposant des normes communes et en élargissant le champ d’application, ce qui devrait permettre aux parties prenantes de mieux évaluer la performance globale des entreprises en termes de durabilité.

En conclusion ? 

Les labels qui certifient les entreprises responsables sont un outil utile pour aider les consommateurs à faire des choix éthiques. Ils permettent aux entreprises de démontrer leur engagement envers la durabilité et la responsabilité sociale, mais il est important de rester critique et de vérifier les normes qu’ils représentent pour s’assurer qu’ils sont fiables et pertinents.

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